Historique
du groupe "Retour à la Vie
Vingt
ans, vingt ans d’espoir !
(Note:
Le groupe "Retour à la Vie" étant le groupe fondateur de
l'Association des J.A., son historique est identique celui des
Joueurs Anonymes fondée en octobre 1987)
C'est en effet en 1987
que la destinée de chacun d'entre nous a pris une direction nouvelle.
Sans la création de ce lieu de
rassemblement pour les personnes dépendantes du jeu, combien parmi
nous ne pourrions être ici aujourd'hui et, à la manière de certains
de nos membres, auraient abandonnés face à la souffrance du jeu et
à ses conséquences.
C'est donc par un dimanche après-midi que tout cela a commencé. Le
ciel était-il bleu? On n'en sait rien, mais il est normal de penser
que le ciel est apparu bleu d'espoir pour plusieurs à compter de ce
jour. On ne connaît pas le nombre de personnes présentes à cette
première rencontre ni les prénoms de tous. Par contre, ceux de
Maurice B. et de Richard L. ne nous sont pas inconnus. Lentement mais
sûrement le groupe a poursuivi ses rencontres. D'autres prénoms sont
apparus dans l'univers des J.A. : Jean-Claude, Serge, Denis, Claire,
Roger, André, Guy, Jean-Guy, Donald, Octave, Clément. Et d'autres
encore viendront s'y ajouter au cours des ans.
Après quelques mois le groupe fondateur change de jour. Ce sera
maintenant le mardi soir au sous-sol de l'église Sainte-Odile. Animé
par son président-fondateur Maurice B. pendant quelques années,
c'est à partir de ce groupe que seront constitués les autres
groupes, plus particulièrement celui du dimanche soir qui a débuté
à Saint-Albert-le-Grand au début des années 90, puis s'est déplacé
dans la paroisse Sacré-Coeur pendant plusieurs années avant de
fermer ses portes.
Le groupe du mardi pour sa part est demeuré à Sainte-Odile pendant
quelques années avant de déménager au Centre François-Charron sur
le boul. Hamel pendant plusieurs mois. Ceux qui ont assisté aux
rencontres à cet endroit se rappelleront qu'il y eut plusieurs belles
rencontres de 28, 29 et plus de trente membres participants. Du Centre
François Charron, il a abouti au Patro Laval où encore aujourd'hui
se tiennent les rencontres du groupe. Et il a fait tant et tant de
salles dans cet édifice que l'âme d'un joueur doit sans doute
habiter chacune d'elle. Et souvent le déménagement était en lien
direct avec le fait que le groupe grossissait. Les plus vieux se
souviendront de cet anniversaire du groupe fondateur il y a une un peu
plus de dix ans où soixante joueurs et invités étaient présents.
Aux origines du mouvement, cinq à six joueurs se réunissaient pour
mettre fin à leurs habitudes de jeu en utilisant la méthode des AA.
Et contrairement à ce que nous remarquons aujourd'hui, ces habitudes
de jeu étaient avant tout centrées sur les courses de chevaux et les
billets de loterie. Ce n'est que plus tard, alors que les machines à
poker illégales sont arrivées dans presquement tous les lieux
publics que comptent le Québec et que les Casinos sont devenus légaux
que nous avons senti l'arrivée de joueurs compulsifs ayant
principalement participé à des jeux comme les machines à sou, les
loteries vidéos poker et jeux de hasard des casinos. Les trois premières
années le groupe est demeuré petit, rarement plus de neuf personnes,
mais lentement les gens ont connu le mouvement et se sont impliqués.
Dès les premiers mois certains ont pris l'habitude de se réunir après
la rencontre. À l'époque le A&W de la première avenue
accueillait les trois ou quatre personnes qui avaient assisté à la réunion.
Ceux qui ont fondé le mouvement seraient heureux de constater comment
d'un petit groupe de joueurs, où le taux de rechute était déconcertant,
le mouvement accueille aujourd'hui, sept jours par semaine, un jour à
la fois des dizaines de joueurs qui pour aujourd'hui n'on pas joué.
Ceux qui ont connu les débuts du mouvement se souviendront du découragement
occasionnel du président fondateur vis-à-vis les rechutes, mais
surtout des discussions autour de la table qui portaient sur le jeu,
sur le comment mieux jouer et sur la distribution de « tuyaux » .
Pourtant, depuis 20 ans il y eut toujours un ouvreur de salle du
mardi, un faiseur de café du mardi, un animateur du mardi, un président
du mardi.
Depuis 20 ans, certains ont pu se libérer de la dépendance au jeu.
D'autres ont choisi de ne plus se battre. Ne sont plus revenus au
mouvement, ne sont plus, pour d'autres, revenus à la vie . Mais pour
ceux qui sont ici aujourd’hui, pour ceux qui participent au
mouvement la vie se poursuit grâce à la fondation du groupe du
mardi, un dimanche après-midi. il y a vingt ans.
Sur le plan historique, il faut savoir que le groupe du jeudi à
Pintendre s'est implanté à partir des groupes du dimanche et du
mardi. Comme le groupe du mercredi d'ailleurs. Pas les mêmes
personnes mais la même volonté d’aider, d'offrir une place à
chaque soir à celui qui souffre encore, à celui qui ne veut plus
souffrir. Et sont arrivés les samedis, les vendredis, les dimanches
après-midis, les groupes en région. Certains ouvrent d'autres
ferment mais l'espoir est là parce
que nous
fêterons dans 10 ans les 30 ans de J.A.
Merci aux membres fondateurs. Merci surtout à ceux qui se sont
manifestés dans la chaîne de l'espoir et de l'amitié, du mouvement
J.A.
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